Stéphanie Kaczmareck Thérapeute Psycho-Corporel & Facilitateur de votre changement Accompagnement Individuel et collectif

Dernières Actualités

Pourquoi a-t-on besoin de se comparer ?

Poison pour l’estime de soi, racine de l’envie, de la jalousie, la comparaison est aussi, à certaines conditions, source de plaisir et outil de connaissance. Un article passionnant de Psychologies sur ce comportement critiqué (2018). A lire pour toutes personnes qui se jugent qui se dévalorisent via la comparaison aux autres. Stephanie.

 

La comparaison n’est en elle-même qu’une simple opération mentale consistant à « mettre en parallèle deux éléments afin d’en saisir les similitudes et les différences », nous dit le Wiktionnaire. « La Terre est bleue comme une orange », écrit Paul Éluard, dans L’Amour, la poésie (Gallimard). Une célèbre publicité de 1978 pour le couscous Garbit avait pour slogan « C’est bon comme là-bas, dis », prononcé avec l’accent pied-noir. Cette comparaison ayant pour objectif de rassurer le consommateur sur l’authenticité du produit. Seulement voilà : quand nous nous comparons à un autre, c’est toujours pour évaluer ce que nous avons, ou ce qu’il a, de plus ou de moins. « Qu’est-ce qu’elle a de plus que moi, celle-là ? » se demande, angoissée, la femme délaissée pour une autre. « Pourquoi les frères Bogdanov ont-ils plus de succès que moi ? » s’inquiète l’auteur qui voit les ventes de ses livres stagner… 

Pourquoi succombons-nous tous au « poison » de la comparaison ? (« Poison » car, pour la plupart des psys, elle est forcément toxique pour l’estime de soi). Si notre société, friande de compétition et d’évaluation, met tout en place pour l’alimenter, la question n’est pas nouvelle. Dans son traité sur l’Éthique (Le Livre de poche), Spinoza déplorait déjà ce réflexe qui n’engendre que des « passions tristes » – l’envie, la haine, la tristesse, le sentiment d’insuffisance – et nous recommandait vivement de profiter de la joie d’exister… L’aveugle, tant qu’il s’abstient de se mesurer à ceux qui voient, ne se sent nullement imparfait, rappelait le philosophe.

Un réflexe naturel

Des siècles plus tard, le réflexe comparatif continue de marquer le quotidien des relations humaines. Serait-il inné, aussi naturel à notre espèce que l’instinct de fuite ou la peur des serpents ? Il est difficile, sinon impossible, de le savoir puisque, dès la petite enfance, nous nous imprégnons de ses effets à travers les paroles parentales, et généralement pas à notre avantage. « Regarde ton frère, il est sage, tu devrais prendre modèle sur lui », « Moi, à ton âge, je savais nager ! », etc. En son temps, la psychanalyste  Françoise Dolto, soucieuse de la cause des enfants, exhortait les parents à y renoncer afin de leur faire prendre conscience de la singularité de chaque petit humain et de l’importance d’acquérir une bonne image de soi. Il est clair que le message n’est pas complètement passé. Comme si, tout en sachant cette activité improductive sur le plan éducatif, il était impossible de s’en abstenir. 

Mais, une fois de plus, tout n’est pas la faute des parents. Pour construire notre moi, notre personnalité, nous nous mesurons à autrui, nous choisissons des modèles. Nos si chers idéaux de vie eux-mêmes sont empruntés aux personnes que nous estimons. Le désir humain est, par essence, mimétique, pose René Girard : nous nous en remettons aux autres pour savoir ce qui est plus ou moins désirable. Nous désirons être comme ceux que nous admirons et avoir ce que possèdent nos semblables. L’autre est, par nature, un rival, d’où l’agressivité et l’esprit de compétition qui sous-tendent les rapports humains, estime le philosophe. 

L’effet gros poisson

Le réflexe comparatif obéit toutefois à certaines règles. Pour savoir si je suis un bon joueur de tennis, je ne vais pas proposer une partie à un centenaire grabataire, mais à un individu dont la forme physique est proche de la mienne. Si je veux tester mon intelligence, je ne vais pas me mesurer à une personne jugée insignifiante. Quand il s’agit de se comparer, nous nageons en plein « effet gros poisson dans une petite mare ». Le même poisson se sent énorme dans une petite mare et minuscule dans l’immensité de l’océan. C’est le contexte qui nous donne des raisons de nous réjouir de notre situation et de nous en plaindre, constatait Herbert W. Marsh, psychologue de l’éducation, l’inventeur de cet effet big-fish-little-pond effect (BFLPE) : si la note moyenne d’une classe lors d’un exercice de maths est de 8, l’élève qui obtient un 12 sera fier de lui et son sentiment d’estime de soi augmentera. Tandis que si la moyenne tourne autour de 17, ce même élève pensera avoir peu brillé. 

C’est la vie en société qui nous contraint à des comparaisons de ce genre, assure le sociologue Erving Goffman dans l’un de ses premiers essais, La Mise en scène de la vie quotidienne, la présentation de soi (Les Éditions de minuit). Selon lui, le monde social est un vaste théâtre délimité par des normes, des valeurs, des buts valorisés à atteindre. Du matin au soir, nous interprétons notre partition de femme ou d’homme doté d’identités multiples d’époux, d’épouse, de parent, d’amant, de travailleur, etc. pour plaire aux autres, les impressionner, leur donner à croire que nous sommes heureux, que tout nous réussit ou, à l’inverse, que nous sommes victimes d’un sort cruel. Nous sommes bien obligés de nous comparer pour savoir dans quel camp nous nous situons, celui des jalousés ou celui des perdants. 

Une nécessité pour progresser 

La théorie de la comparaison sociale produite dans les années 1950 par le sociologue américain Leon Festinger complète cette analyse. Selon lui, se comparer est aussi une nécessité pour se connaître et progresser : tenter d’égaler celui qui est tenu pour supérieur (la « comparaison ascendante ») nourrit l’ambition, y parvenir alimente l’estime de soi. Et se comparer à plus malheureux (la « comparaison descendante ») sert à relativiser nos échecs, nous réconforte – « Il y a bien pire » – et parfois nous réjouit sadiquement. 

Aux chercheurs contemporains, spécialistes des réseaux sociaux, qui nous apprennent que le bonheur de nos amis (vacances de rêve, beaux mariages, annonces que leurs enfants ont réussi un concours difficile…) étalé sur Facebook déprime, Festinger répondrait que ce spectacle est aussi source de plaisir si nous savons faire preuve d’empathie et d’altruisme. La comparaison n’est pas nocive en soi ; ce qui l’est, c’est la croyance quelque peu névrotique que, si nous ne sommes pas au sommet, nous ne sommes rien. Si, réellement, le bonheur des autres nous déprime, c’est peut-être que nous n’avons pas réglé nos comptes avec le temps où nous étions jaloux de nos cadets, supposés plus favorisés. Reste que personne sur cette terre, à moins d’être un surhomme, ne peut se vanter d’être totalement préservé de l’envie et de la jalousie.

Faites le test de psychologies en cliquant ici.

Test réalisé par Flavia Mazelin Salvi, avec Yves-Alexandre Thalmann, psychologue

Bon test !

Souce: psychologies.com

_________________________________________________________________________________________________________________

Les thérapies Brèves telles que l'Hypnose Ericksonienne, la Programmation Neurolinguistique sont des appoches efficaces, accessibles et courtes dans le temps pour permettre à toutes personnes qui le désirent de se libérer de ses conflits intérieurs, ses malaises, ses peurs, blocages ou comportements limitants,... de les changer et être vous-mêmes en toute liberté et en toute sécurité !.

Je pratique tous les jours ces thérapies brèves pour le plus grand bien de mes clients quelque soit leur âge (voir rubrique Témoignages clients ici), consultez mon site pour de plus amples infos sur les champs d'intervention, et contactez moi pour toutes questions.

A vous écoute,

Stephanie Kaczmareck

Thérapeute Psycho-corporel spécialisée en thérapies breves et formatrice.

Sophro-analyse - Hypnose Ericksonienne - Programmation Neuro Linguistique

M: 0625697843

Nous utilisons des cookies pour améliorer notre site web et votre expérience d'utilisation. Les cookies utilisés pour le fonctionnement essentiel du site ont déjà été définis. To find out more about the cookies we use and how to delete them, see our privacy policy.

I accept cookies from this site.
EU Cookie Directive plugin by www.channeldigital.co.uk